Démarche (1/3) Au départ, il y a la volonté de montrer la capacité des êtres vivants à résister à l'usure de la vie.  Fragments de corps humain sculptés en préservant  la  trace  du vécu   antérieur   du   matériau   (bois   rongé   par   la moisissure,  éclatement  de  la  pierre  tombée  de   la falaise, empreinte de main et  du  papier  d'emballage sur le parpaing de terre).  Seuls  les  personnages  en prière parviennent à une certaine complétude. Un  certain  rapport  à  la   vie,   fait   de   la   prise   de conscience     de     son     caractère    éphémère,    de l'imminence   de   la   fin.   Une   douleur   de  vie.  Les matériaux sont au  bord  de  l'explosion,  une  fragilité intrinsèque.   Ou  bien  l 'équilibre   est  précaire. Mais aussi le  bonheur  intense  de  l'instant.  Les  volumes gonflés   comme   pour   envahir    l'espace    de    leur plénitude. L'esprit   habite   ce   corps   et   sert   son  effort.  Les personnages sont représentés  comme  de  l'intérieur.
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